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30/09/2014

Travailler plus pour gagner rien (ou presque), voire payer pour travailler : stade suprême du néolibéralisme

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Les mécanismes pour faire travailler sans salaire pendant 40% du temps d'emploi... L'arnaque des "stages"... Reportage atterrant ! Vidéo ici : https://www.youtube.com/watch?v=kId2-t7sIUw


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Commentaires

LE TON INSUPPORTABLE DE MIÈVRERIE CRUELLE

> Le pire c'est le ton insupportable de mièvrerie cruelle de la gérante : "tu fais tes choix, Colombe. D'accord ?" Le Nouvel Esprit du Capitalisme !
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Écrit par : Emmeline / | 30/09/2014

PRESSE CATHO

> y a-t-il des articles contre cette exploitation dans les hebdos cathos français ? j'en ai pas vu.
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Écrit par : bilbo / | 30/09/2014

DIFFICILE

> Comment ?!? Ils se plaignent alors qu'on leur donne du travail !
Même dans les médias cathos on se plaint que les gens n'aient pas de travail, mais jamais qu'ils ne gagnent pas leur vie.
J'ai trente ans d'expérience pour affirmer qu'il n'est pas difficile de trouver du travail, mais extrêmement difficile de trouver un travail qui vous permette de subsister. Et quand vous trouvez enfin celui-ci, il faut chaque jour se mettre à genoux devant son employeur pour le remercier de vous donner de quoi manger par simple charité chrétienne, puisqu'il pourrait ne rien donner.
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Écrit par : Guadet / | 30/09/2014

DE HAUT

> Bien loin d'être libéral, quand je lis "travailler plus pour gagner rien (ou presque)", je ne peux néanmoins m'empêcher de penser dans un premier réflexe à mes impôts et à leur évolution avec Hollande. L'Etat ne fait pas mieux que le privé! L'exemple vient de haut.
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Écrit par : Benoit C. / | 30/09/2014

Benoît,

> tout dépend de ce que vous appelez l'Etat. L'Etat actuel, alors oui, je suis d'accord avec vous. Sauf que ce n'est plus un Etat, garant du bien commun et de l'intérêt supérieur de la nation. Les impôts qu'on vous prélève (ainsi qu'à nous tous) ont pour but exclusif de faire de somptueux cadeaux à Pierre Gattaz, de défiscaliser les cessions immédiates d'entreprise et les transactions financières, de transférer la rémunération du travail vers celle du capital, de rembourser la dette contractée pour endiguer l'effondrement d'une économie détruite par la finance en ponctionnant les victimes pour mieux libérer les coupables - lesquels sont joyeusement en train de remettre le couvert (la finance dérégulée est un gosse armé d'un fusil qui se promène dans les couloirs de Columbine, l'Etat fait bien donner l'armée et la police, mais ce n'est pas pour arrêter l'assassin, c'est pour appréhender les professeurs).
L'Etat actuel, en France et partout ailleurs j'en suis convaincu, BRICS compris, est désormais totalement dissous dans l'acide des spéculateurs apatrides et des groupements financiers. Rome n'est plus dans Rome, et l'Etat conserve les attributs de la puissance publique au profit d'une politiquement exclusivement privée.
Et quand je dis privée, je veux bien sûr dire une infime partie de l'activité privée : je travaille dans une TPE de 4 personnes. L'autre semaine, lors des "fuites" orchestrées savamment par le MEDEF, mon patron, créateur de notre entreprise et à sa tête depuis 15 ans, était vert de rage : s'il était tombé sur M. Gattaz dans une ruelle obscure, il en serait ressorti seul ; quand M. Valls prétend qu'il aime les entreprises, il faut comprendre "j'aime exclusivement les très hauts salaires et les actionnaires des entreprises du CAC40".
Les Etats ne sont plus des Etats, ce sont des succursales des conseils d'administration. L'exemple vient de très bas.
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Écrit par : Christian / | 30/09/2014

TAXI RICHE

> le PDG de Ryan Air, Michael O'Leary "a acheté une licence de taxi pour sa voiture personnelle afin d'utiliser les voies de bus dans Dublin et diminuer ainsi son temps de trajet dans la ville."

voilà qui en dit long sur cet exploiteur du peuple, ce plouc sans gêne sachant utiliser la loi à des fins personnelles

je propose de l'envoyer dans les mines de souffre de Kawah Ijen :

https://fbcdn-sphotos-e-a.akamaihd.net/hphotos-ak-frc3/q77/s720x720/1467483_648437138540327_1261310962_n.jpg

www.shebeketeldur.com/uploads/3/0/9/7/3097896/8159536.jpg?406

http://journal.tdg.ch/metier-ne-gagne-connu-porteur-souffre-2010-05-14

et pendant ce temps, les pilotes d'Air France se présentent comme des "damnés de la terre".
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Écrit par : E Levavasseur / | 30/09/2014

@ Christian

> "L'Etat actuel, en France et partout ailleurs j'en suis convaincu, BRICS compris, est désormais totalement dissous dans l'acide des spéculateurs apatrides et des groupements financiers. Rome n'est plus dans Rome, et l'Etat conserve les attributs de la puissance publique au profit d'une politiquement exclusivement privée. "

Pour travailler dans une grande administration centrale parisienne, en contact (très) régulier avec des cabinets ministériels, je confirme à 100%. Les sondages indiquent que les Français ont l'impression de ne plus être gouvernés. Ce n'est hélas pas une impression, c'est la réalité. L'Etat est au service quasi-exclusif de Mammon. Le peuple français peut crever...

Si j'avais du courage (et surtout pas de famille à charge, je ne peux pas réduire les miens à la misère), je quitterais la fonction publique.
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Écrit par : Feld / | 30/09/2014

Feld,

> merci de votre témoignage - mais quitter l'administration... pour aller où ?
Je travaille dans une toute petite boîte solidaire et d'esprit familial et la conscience sociale de mon patron, contempteur de Pierre Gattaz et ennemi du libéralisme, est absolument incontestable.
Mais nous avons des clients, bien obligés. Et des clients parmi les plus gros groupes de notre branche. Des groupes épouvantables.
Nous sommes donc nous aussi, par la bande certes, dans le système.
Jusqu'à son effondrement, comment lui échapper ? Surtout, comme vous le précisez, quand il faut nourrir et habiller ses gosses.
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Écrit par : Christian / | 01/10/2014

LES SERVICES PUBLICS AUSSI

> Malheureusement, cette attitude qui consiste à faire travailler les personnes sans les payer n'existe pas seulement dans le privé, mais également dans les administrations et services publics français. Juste un exemple. Comme il n'y a pas assez d'infirmier(e)s dans les hôpitaux publics, et que les budgets rendent impossibles d'engager de nouveaux personnels, on demande à ceux qui travaillent de faire des heures supplémentaires. Mais on n'a pas les moyens de les payer. Ces infirmier(e)s ont ainsi plusieurs semaines d'heures effectuées à leur actif, mais on leur demande régulièrement d'abandonner la rémunération pour le bien des malades et des hôpitaux. Ils travaillent donc une soixantaine d'heures, mais ne sont payer que leur salaire mensuel normal.
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Écrit par : François / | 01/10/2014

@ Christian

> "Nous sommes donc nous aussi, par la bande certes, dans le système.
Jusqu'à son effondrement, comment lui échapper ? Surtout, comme vous le précisez, quand il faut nourrir et habiller ses gosses."

J'ai longtemps pensé (et je le pense toujours un peu, hélas...) que le système mortifère dans lequel nous vivons est tellement verrouillé qu'une des seules façons de témoigner du rejet qu'il nous inspire est...la mort volontaire.

En effet, comment s'opposer efficacement à une "réalité qui a fui", pour reprendre l'expression du philosophe Dany-Robert Dufour, dans le dernier numéro de la Décroissance ? Que faire, mis à part opposer sa propre mort au Néant ? C'est, d'une certaine façon, le suicide de Gilles Châtelet, l'auteur de "Vivre et penser comme des porcs"...Ou du général de Larminat, qui, ne pouvant ni se soustraire, ni obéir à un ordre de De Gaulle (présider la Cour militaire de justice chargée de juger les putschistes d'Alger), a préféré mettre fin à ses jours. Plutôt que de "vivre comme un porc", même à son corps défendant : mourir comme un samouraï.

Personnellement, pour l'instant, je me contente d'un quasi-suicide professionnel : renoncer à m'élever dans l'administration (et ce n'est pas facile, même si, les années passant, j'ai de moins en moins le choix à ce niveau-là-lol). En effet, travailler dans une structure de péché, c'est subir le Mensonge, vouloir y faire carrière, c'est pactiser avec lui, le Mensonge...et, partant, renoncer peu ou prou à sa dignité d'enfant de Dieu.

En ce 1er octobre, j'ai demandé à Ste Thérèse de l'E.J de porter devant Dieu un désir qui se fait de plus en plus pressant de tout lâcher pour le Christ : "Seigneur, que veux-Tu que je fasse pour mes frères ?"
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Écrit par : Feld | 01/10/2014

@ François

> Je vous "rassure", les "35 heures" C'EST le plus gros moyen de créer du travail gratuit et en plus du travail qui officiellement n'existe pas.
On n'a pas plus embauché avec les 35 heures (payées 39 donc le travail coûte plus cher = aucune chance qu'on embauche*).
Soit on continue avec le même rythme comme si les 35 heures n'existaient pas, les vacances supplémentaires ne sont pas prises.

Soit on les applique et on fait travailler plus car le temps est plus court donc on travaille avec moins de réflexion, moins d'application = burn out, enfants qui fuguent, couples qui éclatent, usage en hausse de tranquilisants, etc.

On n'a pas besoin de 35 heures, on a besoin de sortir de cette économie de fous.
(une économie qui n'a d'ailleurs rien d'économique puisqu'elle repose sur la consommation)

*des 35 heures payées 35, on aurait pu embaucher, ça aurait pu contribuer à défocaliser la société de l'argent.
35 payé 39 c'est du faux social en fait, ça ne profite qu'à ceux qui ont déjà du travail (qui peuvent être syndiqués...les chômeurs ne faisant pas grève, on s'en fout)
d'autant que seules les grosses boîtes peuvent les appliquer.
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Écrit par : e levavasseur | 02/10/2014

LIVRE

> Je reçois à l'instant cette annonce de publication des Editions de l'Atelier :

http://www.editionsatelier.com/index.php?option=com_content&view=article&id=254&catid=95&Itemid=22

Apparemment un livre important, dont la traduction a été supervisée par G. Giraud, qui fera aussi la traduction lors des conférences prévues de l'auteur à Paris.
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Écrit par : Alex / | 02/10/2014

@ Christian

> Humainement, il est effectivement impossible de sortir du système... Quelqu'un avait d'ailleurs dit de moi, il y quelque temps, que, dans une France sous occupation libéral-libertaire, j'étais un vichysto-résistant. Totalement exact...
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Écrit par : Feld / | 02/10/2014

CARICATURE

> Je suis pour ma part de plus en plus écoeurée par cette mentalité pseudo-rebelle et 100% capitaliste de certaines stars du rock et du spectacle.
Certains ont bien analysé le lien entre le libertarisme "cool" et l'ultra-libéralisme (Michéa je crois).
Quant à Michael O'Leary, c'est une caricature de ce que l'Irlande a produit de pire avec le Celtic Tiger loin de l'humanité de bien des habitants de ce pays où l'éthique chrétienne était quand même la référence même si des exceptions comme partout ont existé.
Mais il est difficile de vivre selon sa culture dans la globalisation...
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Écrit par : Esclarmonde / | 03/10/2014

@ levavasseur

> Les 35 heures payées 39, ça ne concerne qu'une partie des salariés. Ceux qui, au moment de l'application de la loi, ont bénéficié d'accords permettant le maintien des avantages acquis.

Inutile de préciser que les nouveaux embauchés - en particulier les salaires les plus modestes - des entreprises ne profitant pas de conventions collectives très avantageuses (ça se restreint de plus en plus) sont payés 35 heures pour 35 heures de travail. Et même dans la situation où l'employeur est contraint à payer 39 h, l'ajustement des taux horaires en conséquence fait que "l'avantage" est purement optique, purement illusoire.
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Écrit par : Réginald de Coucy / | 05/10/2014

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